Sauvé [neutre, privé Edwin]

Alessia avait mis au monde les jumeaux depuis dix jours exactement. Elle avait veillé sur Tya jour et nuit, malgré Edwin qui lui demandait de se reposer. La petite était resté amorphe tout ce temps. Mais elle vivait, ce qui avait fait plaisir à sa mère. Ce matin là, Alessia dormait avec Edin, et ils furent reveillé par de petits pleures inhabituels. Alessia fut la premiere debout, se demandant quel était le problème. Elle alla immédiatement vers le berceau de Raven, mais fut agréablement surprise de voir que c'était Tya qui chouinait. Elle la prit et la mit au sein. La petite le prit comme habituelement et but doucement. Un immense sourire vint illuminer le visage d'Alessia.
"Tu as entendu ! Elle a pleuré !"

Edwin se redressa et se frotta les yeux, encore fatigué.
"Quoi?"
Il ponctua sa question d'un large bâillement, puis il prit conscience de la situation, et sourit.
"C'est bien la première fois qu'elle fait ça."

"Oui. On l'a sauvé je crois."
Alessia gardait la petite qui relecha malgré tout rapidement le sein. Depuis sa naissance, elle avait à peine grandit alors que son frère avait prit du poids.
"Je savais qu'on y arriverait, mais il faudrait faire un effort pour manger plus."
Il était encore tôt, et Alessia rallongea la petite avant de retourner au lit. Un tout petit bruit vint la faire se relever. Elle descendit les marches et trouva Enzo devant le petit portail en train de pleurer.
"Et bien mon chéri."
"Cauchemar..."
Le petit avait le pouce en bouche et tenait une sorte de bout de tissu qui était son doudou.
"Vient avec moi."
Elle le prit dans ses bras et remonta dans la chambre.

Edwin poussa un soupir.
"Le lit ne sera bientôt plus assez grand. Surtout si à l'avenir on a encore des enfants, et que tu les ramènes tous dormir ici."
Il eut un petit rire et se retourna sur le ventre.
"Moi j'ai encore l'intention de dormir, et tu devrais en faire autant."

Ce fut à nouveau les jumeaux qui tirèrent leur mère du sommeil, cette fois en pleurant tous deux en même temps. Edwin monta les faire taire, mais sa compagne était déjà réveillée.
"Si les deux donnent de la voix en même temps à partir de maintenant..."
Il prit doucement Tya dans ses bras, et la ramena à Alessia.
"Je pense qu'ils ont faim."

Alessia prit doucement Tya et la mit au sein. Cependant, Raven pleurait lui aussi. Elle hésita, puis demanda à Edwin de lui donner. Elle eut rapidement un bébé accrochait à chaque sein.
"Heureusement qu'il n'y en a pas un troisième."
Elle ne put retenir un sourire.
"Tya va s'en sortir, on peu en être sur maintenant..."

"Oui. Enzo avait raison."
Edwin eut un sourire amusé.
"Ca va comme ça, tu es à l'aise?"
Il rit.
"Le petit goinfre est en bas, il a déjà mangé."

"Je pense que maintenant, on peut le croire à coup sûr."
Alessia regarda les deux petits.
"Ca fait des crampes aux bras, mais ça va. C'est la guérisseuse qui m'avait dit de faire comme ça."
Elle eut un sourire et regarda Edwin.
"C'est la premiere fois qu'elle mange toute seule aussi longtemps."
Elle eut un petit rire.
"Il faut qu'elle grossisse."

"Oui, c'est sûr qu'avec l'hiver qui vient, ça l'aidera à tenir le choc."
Edwin alla ouvrir un peu pour faire circuler de l'air frais.
"Tu te lèves après ça, ou tu restes au lit?"
Il alla secouer un peu les couvertures des berceaux pour aérer.

"Je vais me lever. J'irai manger un petit quelque chose."
Tya relacha finalement le sein de sa mère et s'étira doucement. Elle semblait toujours aussi fragile.
"La guérisseuse sera contente en apprenant qu'elle vit toujours."
Raven lacha le sein lui aussi, et avec l'aide d'Edwin, elle les remit dans leur couffin, pour pouvoir descendre.

Edwin prit le couffin de Raven, et descendit en premier, afin de lui préparer son repas.
"Je vais te faire quelque chose de bon à manger."
Mais, arrivé à la cuisine, ils trouvèrent Enzo, qui avait grimpé sur la table pour manger dans le pot de miel avec le doigt. Passé l'instant de surprise, le jeune homme éclata de rire.
"Enzo, descends de là."
Il posa le couffin sur le plan de travail, et alla tout de même gronder son fils.
"Ca ne se fait pas, ce que tu as fait. Un, on ne monte pas sur la table, deux, on ne chipe pas à manger quand on n'en a pas l'autorisation, et trois, on ne mange pas dans le pot avec les doigts."

Alessia descendit après s'être nettoyé le visage. Elle avait Tya dans son couffin. La petite regardait autour d'elle.
"Tu nous fais profiter de tes beaux yeux bleus."
Une fois arrivé en bas, elle regarda Edwin qui faisait se laver les mains à Enzo.
"Qu'est ce qu'il se passe ?"

"Il s'est laissé aller à sa gourmandise et a grimpé sur la table pour manger à pleines mains dans le pot de miel."
Edwin leva les yeux au ciel, mi-amusé, mi-fâché.
"Un vrai petit ours."
Enzo baissa les yeux, penaud.

"Maintenant, ça va etre difficle de te laver les mains. Heureusement que tu n'es pas tombé, tu aurais pû te faire très mal."
Alessia prit place à table.
"Moi aussi je vais prendre un peu de miel avec des noix."
Alessia salivait de plaisir.

"Sauf que ce petit cochon a joyeusement pioché dedans. Il faudra en racheter, mais le marché sera de moins en moins fréquent avec l'hiver."
Enzo fixa ses pieds, gêné.
"Pa'don, c'était trop bon..."
Edwin sortit les noix pour accompagner le miel, ainsi qu'un peu de pain.

Alessia adressa un sourire à Enzo.
"Ce n'est pas grave, tu sauras qu'il ne faut pas le refaire."
La jeune femme se servit à manger, puis savoura cette friandise.
"Je crois que si tu aimes le miel, ça vient de moi. C'est tellement bon."
Elle ne put retenir un petit riren quand du miel coula sur sa poitrine.
"Je mange n'importe comment."
Elle prit sa serviette pour s'essuyer.

"Quel bel exemple pour ton fils!"
Enzo s'approcha de sa mère, gourmand.
"Peux goûter?"
Edwin, lui, alla voir sa fille.
"Oh mais bonjour ma puce! C'est la première fois que je te vois avec les yeux ouverts comme ça."
Il lui caressa doucement le visage.

Alessia donna une tartine à son fils qui croqua dedans.
"Elle est belle comme ça."
La jeune femme regarda Edwin et Tya en souriant.
"Je suis heureuse, puis quand elle t'entend et qu'elle te voit elle semble contente. Quand je descendais les escaliers, elle te cherchait du regard."

"Maintenant qu'elle est tirée d'affaire, elle va pouvoir découvrir son monde."
Edwin déposa doucement un baiser sur le front de sa fille.
"Dors mon coeur..."
Il sourit, et vint s'asseoir à table. Il observa un instant Enzo, avant de l'interpeller.
"Eh, tu manges encore toi?"

Enzo s'essuya un peu la bouche avant de sourire timidement à son père.
"C'est bon le miel !"
Alessia ne put retenir un petit rire.
"Peut être que papa pourrait t'emmener te promener un peu avant qu'il ne fasse trop froid."
La jeune femme regarda Edwin.
"Maintenant que Tya va mieux, je peux m'occuper des deux toute seule un après midi."

"Ma foi, s'il s'habille chaudement, pourquoi pas."
Edwin regarda son fils avec un sourire.
"On pourrait prendre le cheval, qu'est-ce que tu en dis?"
Enzo ouvrit de grands yeux.
"C'est vrai?!"
"Oui. Un peu d'exercice lui fera du bien. Tu en as envie?"
"Oh oui!"
Le jeune homme rit de l'enthousiasme de son fils.
"C'est décidé alors."

Alessia les regarda en souriant.
"Tu fais attention à ne pas tomber."
Tya se mit à tousser un peu puis elle devint toute rouge.
"Je crois qu'elle nous prépare quelque chose."
Alessia hésita.
"Je l'aide ou tu penses que c'est bon ?"

"Mange, on verra bien si ça coince."
Edwin garda un oeil sur la petite pendant qu'elle faisait son affaire. Elle se mit à pleurer un peu après.
"Je vais la changer. Vu l'odeur quand on se rapproche, elle s'est bien débrouillée toute seule."
Il fit la grimace et prit le bébé dans ses bras pour aller changer ses langes. Il monta, laissant son épouse manger.

Alessia le regarda monter un petit sourire aux lèvres. Elle était heureuse depuis qu'elle était avec lui. C'était la vie qu'elle voulait. Avec un mari aimé et aimant. Et malgré les problèmes, leurq enfants étaient gentils et peu ennuyeux. Elle soupira d'aise en finissant sa tartine. Enzo la regardait en souriant.
"Tu me raconteras ce que tu as vu dehors ?!"
"Oui !"
La jeune femme lui passa une main dans les cheveux.
"Et tu seras sage, c'est dangereux le cheval."
"Serait comme papa !"
"Oui, comme papa..."
*Un futur petit soldat...*