Quand ça va trop vite [neutre, privé Maes]

Maes était debout devant la fenêtre, Lana blottie dans ses bras, et il la berçait en regardant la pluie tomber. L'automne touchait peu à peu à sa fin, l'hiver serait bientôt là. La fin de saison était cependant très pluvieuse, et l'humidité était des plus désagréables. Sans compter le fait que les températures baissaient lentement, mais sûrement.
Le jeune homme croisa le regard bleu du bébé, qui l'observait, pelotonné contre son torse.
"Ne me regarde pas comme ça mon coeur. Je sais que tu aimerais voir ta maman, mais elle est un peu occupée là."

Méline était restée aux latrines un moment. Il lui arrivait souvent d'avoir des nausées, mais elles ne la faisaient presque jamais rendre, ce qui faisait que la jeune femme hésitait sur ses symptômes. Elle alla se laver les mains et rejoignit Maes ainsi que Lana au salon. En voyant sa mère, la petite poussa une exclamation. La jeune femme la prit donc dans ses bras.
"Tu as une maman toute détraqué ma puce."

Maes regarda sa compagne.
"Qu'est-ce qui se passe?"
Lana s'était blottie confortablement dans les bras de sa mère, serrée contre sa poitrine, et avait fermé les yeux. Elle était fatiguée, et ne tarderait pas à s'endormir.

"Comme depuis quelques temps, j'ai envi de vomir mais ça ne vient pas..."
Méline adressa un sourire désolé à Maes.
"J'espère que c'est juste passagé..."
Elle soupira et regarda elle aussi par la fenetre avant de poser un baiser sur le front de Lana.
"Je vais aller la coucher. Tu as l'air fatigué toi aussi. Quand j'en aurais fini avec elle, au lit monsieur."
Elle se pencha au dessus de son aimé et l'embrassa doucement.

"Tu as raison. Ce temps ne donne pas envie de veiller tard."
Maes se détourna de la fenêtre.
"Je vais fermer les volets, et prendre un bain. Assure-toi que le poêle est bien allumé, et qu'il y a assez de couvertures, avec toute cette humidité."
Il la laissa, résolu à sortir pour fermer les volets du bas. Il fermerait ceux d'en haut plus tard.

"D'accord."
Méline monta avec la petite. Là, elle la changea pour qu'elle soit au chaud, puis elle la coucha. La petite dormait déjà. Elle avait beaucoup joué avec son père. Méline alla faire couler l'eau du bain de Maes. Comme ça, quand il aurait fini, il pourrait y aller directement et ne pas avoir besoin d'attendre. Méline retourna dans la chambre et rajouta une couverture à Lana. Elle rajouta une couette sur leur lit à eux aussi.

Méline alla finalement rejoindre discrétement Maes. Il était allongé dans l'eau dos à elle. Elle en profita pour se dévétir hors de la salle d'eau et s'accroupir dérrière lui avant de lui passer ses mains sur le torse et de lui poser un baiser sur le haut de crâne.
"Je t'aime."
Elle resta quelques secondes comme ça, puis se glissa dans l'eau du bain avec un sourire.
"Lana était fatiguée, elle s'est vite endormie."

"Et je crois que je vais faire comme elle..."
Maes ouvrit un oeil et la regarda qui s'installait face à lui.
"Merci pour l'eau du bain."
Il s'étira.
"Je vais sortir."

Méline le retint doucement et s'installa sur lui.
"Reste un peu avec moi."
Elle lui adressa un petit sourire et posa sa joue contre son torse. Pour tout dire elle en avait très envie. Elle lui posa un baiser sur le menton.
"Tu n'en as pas envi ?"
Doucement, elle posa sa main sur la partie sensible et lui prodiga quelques caresses.

Maes plongea son regard dans le sien, et repoussa doucement sa main.
"Je suis fatigué."
Il parvint à la faire partir de ses jambes, sans pour autant être violent.
"Et ça ne me dit rien dans l'eau."

"Ah..."
Coupée dans son élan, Méline ne sut pas trop quoi répondre. Elle le laissa et se lava elle aussi. Elle ne voulait pas le forcer. La jeune femme se fit bien propre puis sortit après Maes. Elle enveloppa ses longs cheveux dans une serviette, puis se sécha doucement le corps. A vrai dire, elle ne savait plus trop quoi dire.

Maes ouvrit un oeil. Il devrait peut-être faire un effort. Sa bien-aimée n'était pas en forme ces derniers temps, et si elle en avait envie... Doucement, il se colla contre elle.
"Tu en as encore envie?"
Il lui effleura le creux du cou de ses lèvres.
"On peut toujours voir si on arrive à quelque chose."

Méline frissona légérement à se simple contact et acquiesça doucement.
"Mais si tu n'en as pas envi, je ne veux pas que tu te forces."
Elle se laissa un peu caliner puis se retourna vers lui avant de l'embrasser doucement. Elle remit sa main où il fallait et ne passa pas par quatre chemins.

Maes eut un petit rire.
"Oui, tu en as vraiment envie."
Il lui adressa un regard taquin.
"Ce n'est pas toi qui parlais de gâterie?"

Méline haussa un sourcil et ses joues s'empourprèrent.
"Je... veux bien essayer, mais si je m'y prends mal... dit le moi."
La jeune femme sembla hésiter un peu. Elle n'était pas très à l'aise, sachant qu'elle ne l'avait jamais fait. Elle regarda MAes et l'embrassa doucement, puis elle disparut sous les draps. En laissant ses mains agir pour le moment.

Maes la laissa faire à son rythme, sans la brusquer. Il ferma les yeux, afin de se préparer un peu. Il était effectivement fatigué, et se reposer un peu avant l'effort n'était pas de refus.
"Fais comme tu le sens. A ton rythme."
Il s'était un peu tendu.

Maes sentit le moindre de ses muscles se tendre. Il parvint à articuler un mot entre ses dents serrées.
"Méline..."
Il se força à se détendre, mais elle s'y prenait très bien malgré sa timidité et son inexpérience. Certains de ses gestes inconscients produisaient beaucoup d'effet sur son compagnon. Ce dernier ferma à nouveau les yeux qu'il avait rouverts.

Au bout d'un moment, Maes était aussi tendu qu'une planche. Il plongea ses mains dans la chevelure de sa compagne.
"Méline, je vais..."
Il ne put se retenir plus longtemps, et laissa refluer toute la pression qui l'oppressait. Se sentant soudain bien et soulagé d'une tension, il se détendit, et laissa échapper un soupir d'aise.