Chez soi [neutre, privé Maes]

Lana allait mieux, et la petite famille avait pu quitter l'auberge. Les deux derniers jours avaient étaient beaux. Ils avaient chevauché toute la nuit durant. L'aube pointait son nez.
"Maes ? nous y sommes ? Je commence à être vraiment épuisée..."

"Patience. Encore un tout petit peu et nous y serons."
Ils traversaient un village. Leur nouveau foyer était légèrement à l'écart, mais pas de beaucoup. Il leur suffisait de quelques petites minutes à pied pour être au centre du village, mais ils pourraient ainsi bénéficier d'intimité.
"Pas fâché d'être arrivé."

"Ca va nous faire du bien."
Méline se rapprocha de Maes.
"J'ai hate de voir ce que tu nous as trouvé. enfin je verrais surment mieux demain."
Elle regarda Lana qui somnolait contre elle.
"Elle te ressemble, elle est belle."

"Elle va bien? Pas de fièvre?"
Maes se retourna un instant sur sa selle. Il se dit que les deux chevaux se plairaient dans l'étable où il avait aménagé quatre boxes, ce qui avait pris du temps. Il voyait que les bêtes étaient fatiguées.
"Nous y sommes presque."
Il montra du doigt une bâtisse qui s'élevait en solitaire, à côté d'un champ, un peu à l'écart de la route.

Méline toucha le front de sa fille.
"non, pas de fièvre. Et elle aussi est fatiguée."
La jeune femme regarda les formes de la grande maison.
"Ca a l'air grand ! On va avoir de la place."

"Si jamais ton ventre venait à s'arrondir dans les prochaines années..."
Maes eut un léger sourire, puis il reporta son attention sur le chemin. Quand ils arrivèrent, il mit pied à terre et alla ouvrir la porte. Tout était meublé à l'intérieur.
"Voilà. Ce n'est pas le luxe que tu connaissais, mais pour moi, c'est déjà beaucoup."
Il devait encore aller chercher les chevaux. Quant aux affaires qu'il avait ramenées auparavant, elles étaient pratiquement toutes à ranger.

Méline laissa Maes s'occuper des chevaux. Elle alla préparer le berceau de sa fille et la coucha avant de se charger de mettre des draps sur leur lit. Maes avait mis les affaires de chaque pièce dans la bonne pièce. En gros, les draps étaient dans la chambre à coucher, et Méline n'eut pas à chercher longtemps pour les trouver. Maes revint, tout transpirant.
"Demain, il faudrat ranger, mais pour le moment, on devrait se reposer tant qu'on en a besoin."

Maes secoua la tête.
"Vous peut-être, mais moi je vais aller chercher Seth et Balourd."
Voyant son air interrogateur, il haussa les épaules.
"C'est le nom que son ancien propriétaire avait donné au cheval de trait."
Il lui montra une pièce fort utile.
"La salle d'eau est là, et elle fonctionne très bien."
Il alla ouvrir une vanne qui faisait chauffer l'eau qui remplirait par la suite le bassin.
"Je reviens vite."

"D'accord, ne tarde pas trop qand meme, tu vas t'épuiser."
Méline s'allongea en laissant l'eau couler. Elle alla ensuite se glisser dans l'eau du bassin avec délice. Quand elle ressortit, elle se sécha et se glissa nue sous les draps. Elle voulait attendre Maes, mais le sommeil eut raison d'elle.

Une fois que Maes eut récupéré et installé les chevaux dans leurs boxes, il monta se laver. Il manqua de s'endormir dans le bain, et se hâta de sortir en s'en rendant compte. Il se sécha et alla dans la chambre. Méline avait fait le lit, et dormait dans les draps, fatiguée. Il se glissa contre elle, et constata qu'elle était aussi nue que lui.
*Ca me donne une idée...*
Contenant sa fatigue, il se glissa sous les draps pour lui faire une petite gâterie.

Méline était profondemment endormie, aussi, elle mit du temps à se reveiller. Elle bougea légérement avec un petit gémissement, se sentant génée dans son sommeil, mais surtout, sentant une chose inhabituelle. Une fois les idées claires et ses sensations revenues, elle poussa une exclamation et se redressa, obligeant Maes à quitter sa tache.
"Mais qu'est ce que tu fais ?"

Maes eut un petit sourire espiègle.
"Je te fais une petite gâterie. Tu sais que tu réagis même dans ton sommeil?"
Il eut un léger rire.
"Allez, ne dis pas que ça ne t'a pas plu."

"Heu mais.."
Les joues de Méline rosirent. Il ne lui avait jamais fait ça. Elle se passa timidement une main entre les jambes, elles étaient humides. Il ne disait pas faux.
"C'est sale... et on doit dormir."
Elle baissa le regard, toute honteuse.

"Sale? Je ne vois pas pourquoi. C'est vrai que ton éducation de noble est lacunaire à ce niveau..."
Maes se passa la langue sur les lèvres, distraitement.
"Moi j'ai trouvé ça délicieux."
Il planta son regard sur elle, un sourire aux lèvres.
"Et toi aussi."

"Non, je n'ai pas dit ça !"
Méline redressa son regard sur lui, elle était rouge tomate.
"Je dormais, tu ne peux pas savoir."
Elle regarda ses doigts qui luisaient.
"J'ai un peu honte en fait..."

Maes fronça un sourcil, un sourire en coin aux lèvres, et l'air amusé.
"Je peux très bien savoir sans que tu me le dises. Ton corps parle son propre langage, et puis, je te connais assez bien également."
Lentement, il reprit sa place initiale, avec des gestes précis et calculés. Il savait qu'elle ne le quittait pas des yeux.
"Laisse-moi faire, maintenant que tu es consciente, et dis-moi avec ta jolie voix si tu n'aimes pas ça."
Sur ce, il reprit là où il en était.

"Je..."
Méline était partagée. D'un côé, elle trouvait agréable, de l'autre, elle avait envi de fuir. Elle se sentait honteuse. Après quelque minutes, elle se tendit un peu, signe que les gestes de son amant avaient l'effet escompté. Elle lui passa timidement une main dans les cheveux et se détendit, écartant un peu mieux les jambes.

Maes releva un peut la tête.
"Tu vois que tu aimes ça, même consciente."
Il eut un petit sourire, puis reprit sa tâche. Il voyait qu'elle appréciait énormément ce traitement. S'il l'avait voulu, il aurait pu passer à des choses plus sérieuses depuis longtemps. Elle était bien assez en condition pour cela.

Finalement, Méline lui passa les mains dans les cheveux, et avait du mal à retenir de petits gémissements. Après encore un moment où elle sentit le feu monter en elle, elle se redressa et se colla contre Maes. Même sans avoir rien fait, elle avait le souffle court. Elle lui posa une main entre les jambes. Visiblement meme sans rien lui avoir fait, Maes s'était motivé seul en la voyant ainsi. Elle se pressa contre lui en tremblant légérement.
"Je n'en peux plus..."
La jeune femme avait murmuré avec un ton suppliant.
"Prend moi..."

Maes l'embrassa avec fougue, et répondit à son voeu sans se faire prier. En revanche, il dut lui plaquer la main sur les lèvres pour couvrir le bruit qu'elle fit lorsqu'il les unit. De toute évidence, elle était toute chose, voire même au bord du gouffre.
"Alors, c'était si mauvais que ça?"
Il s'étendit sur elle, la sentant trembler contre lui. Il s'y prit comme à chaque fois qu'il voulait lui faire perdre pied. Il savait parfaitement ce qu'il avait à faire.

Méline se sentait toute émoustillée. Elle se laissa fair par Maes, qui savait parfaitement s'y prendre. Elle se sentait déjà perdre pied. Elle attendrait sans doute le septième ciel avant son compagnon. Elle n'avait jamais ressentit ça, et les effets sur elle étaient non négligeables.
"Je ne me suis jamais senti comme ça. C'est une nouvelle sensation."
Après encore quelques minutes, il la sentit se tendre fortement. Elle plaqua sa bouche contre l'épaule de Maes pour ne pas hurler de plaisir.
"PArdon..."

"Attends..."
Maes dut attendre quelques minutes avant d'atteindre le sommet, lui aussi. Puis, il se laissa lentement rouler à côté de Méline, essoufflé.
"Ce fut bref, mais intense..."
Il soupira d'aise, et ferma les yeux. Il était définitivement éreinté.

Méline resta allongé sous les draps, elle n'en pouvait plus. C'était une belle surprise qu'il venait de lui faire découvrir. Elle laissa à Maes le temps qu'il lui fallait pour reprendre un peu. Elle hésita un peu à poser la question qui lui brulait les lèvres. finalement, elle se lança, les joues empourprées. Elle n'osait pas le regarder.
"Est ce qu'un jour tu voudras que je te fasse la même chose ?"
Elle avait parlé d'une petite voix. Elle n'était pas encore certaine de cette méthode. Cependant, les sensations qu'il lui avait offertes étaient folles.

Maes sourit.
"Ce sera avec plaisir, mais il faut que tu te sentes prête, et que tu en aies envie."
Il eut un air gêné.
"Je t'ai un peu brusquée là, j'ai profité de ton sommeil. C'était un peu bas, je l'avoue..."

Méline lui posa un baiser sur les lèvres.
"Finalement, je ne t'en veux pas. Tu m'as fait perdre la tête."
Elle eut un petit rire. Elle n'avait jamais réagit de la sorte, en lui demandant avec une telle intensité.
"Je te ferais plaisir moi aussi un de ces jours."