Un avenir en danger [neutre, privé Maes]

[HRP: quelques petites modifications dans ton message, c'est normal, je t'en parlerais ^^]

Maes avait activement recherché un nid douillet pour sa petite famille dans un Royaume voisin, qui soit assez loin pour garantir leur sécurité, mais assez proche à cause de la petite qui ne pouvait guère voyager, surtout longtemps. Malheureusement, les choses se présentaient mal. Malgré ses efforts, il ne trouvait rien de convenable. De plus, le comportement du mari de Méline ne lui convenait absolument pas. Il était heureux de profiter d'un moment d'intimité avec sa belle et le bébé alors qu'il était absent, ce jour-là.

Méline avait Lana allongé sur ses jambes qu'elle avait croisé sur le lit. La petite avait les yeux clos, et dormait depuis un moment. La jeune femme avait la tête posée sur l'épaule de Maes. Elle se sentait bien dans ces moments.
"Tes recherches avancent ?"

"Pas aussi bien que je le voudrais."
Maes avait le regard dans le vague.
"Malgré l'argent, je n'arrive pas à nous trouver un endroit où habiter. C'est très embêtant. Et nous ne pourrons pas partir sans avoir un toit."
Il la regarda.
"Et il faut que ce soit un minimum meublé."

Méline soupira légérement...
"Une salle d'eau, une cuisine... et un simple berceau... Je me fiche de dormir par terre... Il nous faut une maison dans un royaume sûr..."
Elle caressa doucement les cheveux de Lana qui ouvrit un oeil endormit et regarda ses parents.
"On va faire attention à toi joli coeur..."

Maes reporta son attention sur sa fille.
"Et la petite crevette, comment elle va? Pas de problèmes avec elle?"
Il posa doucement sa main sur le petit ventre du bébé, puis interrogea Méline du regard.
"Ton mari...?"

"Elle va très bien. Elle mange et dors bien. Quand elle ouvre les yeux, elle est eveillée à souhait."
Méline adressa un sourire à Maes, puis redevint un peu plus triste.
"Il ne l'aime pas... Il ne l'a pas approché depuis sa naissance. Il voulait un garçon. Il m'a insulté en disant que même les servantes étaient capable de lui donner de petits bâtard, et pas moi...."

Maes eut un sourire féroce.
"Eh bien, il n'a qu'à choisir un de ses bâtards pour lui succéder! De toute façon, il n'aura pas notre fille."
Il caressa doucement le fin duvet de cheveux de la petite. Elle paraissait tellement minuscule et tellement fragile... C'était l'innocence même. Comment en vouloir à un petit être aussi pur?
"Il vous a fait du mal?"

"Non, tu t'imagines bien que si il nous en avez fait, je me serez enfuit... Je ne veux pas risquer la vie d'un bébé."
Méline posa un baiser sur le front de sa fille, puis la posa dans les bras de son père. Il n'était toujours pas très à l'aise.
"La porte est bien fermée ?"

"Comme toujours."
Lana pleurnicha un peu, dérangée dans son sommeil par ses parents. Maes faisait de son mieux pour s'en occuper correctement, mais il avait encore du mal.
"Je ne sais pas si je ferai un bon père un jour."
Il soupira.

"Ne dis pas de bétises."
Elle lui posa un baiser sur la joue.
"Tu n'as pas put etre là pour Maléa. Tu le seras pour Lana. Tu verras, ce n'est pas compliqué, et tu te débrouilles très bien."

"Il y a quelque chose qui m'inquiète."
Maes observa Lana qui se calmait et se calait contre lui avec encore de petits sanglots. Mais elle s'apaisa vite en trouvant une position confortable pour dormir.
"Nous fuirons au Royaume de Diamant, de ça, je suis certain. Mais il reste le problème de notre chez nous, et un autre aussi: si nous voulons partir vite, il faudra voyager avec la petite aussi jeune et fragile. J'ai peur que cela ne la mette en danger."

"J'y ai pensé moi aussi."
Elle regarda la petite qui fermait son poing contre le haut de son père.
"Il faudrat que nous fassions des pauses régulières, et hors de question de dormir dehors avec elle... Il nous faudrat des auberges... Et puis une servante m'a montré comment attaché la petite dans une écharpe, ça sera plus facile de la transporter, et elle pourra dormir...."

"Il ne faudra pas qu'elle prenne froid."
Maes vérifia qu'il soutenait bien la tête du bébé. Puis il questionna encore sa compagne.
"Ton mari, est-ce qu'il t'a dit d'autres choses à son propos? Il a été insultant? Est-ce qu'il se doute de quelque chose à son sujet?"
Il fallait bien qu'il vienne récupérer des informations.

"Il évite de parler d'elle, et je pense que c'est mieux ainsi... Ca lui évite de dire des choses laides..."
Méline caressa doucement la joue de la petite. Sa douce odeur de bébé embaûmé la pièce.
"Il ne se doute de rien pour le moment. C'est encore un nourrisson, et il ne fait attention qu'à ses cheveux, et ils sont comme les siens..."

"Et il te laisse tranquille? Il n'a pas l'intention de t'engrosser de nouveau?"
Maes caressa doucement la petite main de sa fille.
"Je sais qu'il agit parfois comme ça avec des servantes."
Il déposa un baiser sur le front du bébé. Il avait du mal à se dire que c'était sa fille à lui. Il s'imprégna avec délices de sa bonne odeur de bébé.

Méline baissa un peu le regard.
"Il a dit qu'il fallait qu'on ait rapidement un garçon... Il voulait mais j'ai refusé. Mon corps n'est pas remis de l'accouchement, et je ne veux pas coucher avec lui de nouveau. Il va sans doute me forcer dans peu de temps."
Elle frissona et se colla contre Maes.
"Il me faut encore du temps pour ere comme avant."

Maes la considéra avec gravité.
"La guérisseuse avait bien dit que ton corps ne fonctionnait pas normalement. Si tu couches avec lui, tu peux déjà retomber enceinte. Je pense qu'il le sait et qu'il veut en profiter."
Il se tendit. Il n'y avait aucun moyen d'empêcher ça.
"Je ne comprends pas pourquoi tant d'hommes méprisent leurs filles et ne désirent que des garçons."

"Chez les nobles parce qu'un garçon est un meilleur héritier, et chez les gens du peuple parce qu'un garçon rapporte plus en travaillant...."
Elle soupira.
"Si il essaye de me toucher, je ne le laisserai pas faire. Je ne veux pas souffrir et retomber enceinte, c'est trop tôt."

"Pourtant, il faut bien des femmes pour porter les enfants et le mettre au monde..."
Maes eut un sourire triste, en regardant sa fille.
"J'aimerais t'assurer que tu auras une meilleure vie que la mienne, petite crevette. Mais l'avenir semble bien incertain."
En guise de réponse, Lana soupira dans son sommeil. Cela tira un sourire attendrit aux jeunes parents.

"Elle aura une vie heureuse."
Méline alla chercher un baiser sur les lèvres de son aimé.
"Je te mettrais beaucoup d'argent dans un paquet ce soir. Je dirais aux gardes de te laisser passer et que c'est un coli urgent."
La jeune femme laissa ses lèvres courir sensuellement, en simple effleurement, sur la joue légérement piquante de Maes.
"Avec tout ça, je viens de repenser que j'avais commencé à te donner des cours pour apprendre à lire et à écrire. Je sais que ce n'est pas trop le moment d'en parler."
Elle eut un petit rire.
"Quand on aura notre chez nous, on pourra recommencer ça si tu veux."

"Volontiers."
Maes redonna la petite à sa mère avec douceur. Elle en lâcha pas son haut, et il dut lui ouvrir doucement le poing.
"Je crois qu'elle aime bien dormir contre mon torse."
Lana ne s'était même pas réveillée. Cette fois, elle dormait profondément.

"Elle se sent en sécurité. Moi aussi quand je suis avec toi."
Méline lui posa un baiser sur le menton et alla allonger la petite dans son berceau pour qu'elle soit tranquille. Elle semblait sereine, et la jeune femme resta un moment à la regarder en souriant.
"On en aura d'autre après ?"
Elle adressa un sourire à Maes par dessus son épaule.

"D'autres quoi?"
Maes croisa le regard de Méline.
"D'autres enfants?"
Il se passa la main dans les cheveux, hésitant.
"Pourquoi pas? Mais avant tout, il faudra être sûrs d'être en sécurité. Tu en veux combien?"

Méline eut un petit rire.
"Je ne sais pas... Enfin... lui donner un frère ou une soeur, au moins."
Elle lui adressa un sourire et retourna s'asseoir près de Maes.
"J'ai un peu peur que tout ne se repasse comme avec Maléa."
La jeune femme se serra contre son aimé.
"Ils ne doivent pas nous retrouver."