Quelques changements. [neutre, privé Maes]

Maes profitait de l'absence de l'époux de son aimée pour passer du temps avec elle. Assis sur le lit, contre elle, il caressait doucement le ventre arrondi de la jeune noble. Le bébé donnait des coups et semblait en parfaite santé. Les deux parents étaient ravis.
"Ca me fait un drôle d'effet de me dire que c'est notre bébé qui est là."
Il sourit.
"Comment tu te sens? Il te laisse manger et dormir tranquille?"

Méline se laissait caliner. Elle se sentait calme et bien.
"Je suis un peu fatiguée, mais c'est parce qu'il cogne."
Elle ferma les yeux en posant sa joue contre l'épaule de Maes.
"Et puis mon mari ne m'embete pas. Il me laisse même totalement tranquille. Il se débrouille autrement pour satisfaire ses envies."
Elle soupira.
"Il y a une nouvelle domestique enceinte...."

Maes eut une grimace.
"Je crois qu'on ne peut malheureusement rien y faire."
Il eut un sourire en sentant le bébé cogner. Il semblait se développer à la perfection.
"Mais dans notre cas, c'est un domestique qui a fait un bébé à la belle dame."

"Oui, mais dans notre cas, on s'aime."
La jeune femme lui adressa un sourire et l'embrassa avant de le faire doucement basculer sur le lit pour qu'il est son ventre contre le sien.
"Au moins, grâce au bébé, il me laisse tranquille."
Elle regarda son ventre puis eu un petit rire.
"Je vais encore avoir mal au dos en fin de grossesse..."
Elle soupira malgré elle. Quand le bébé devenait lourd, c'était une épreuve pour elle et son dos.

"C'est un mal nécessaire."
Maes se redressa, juste le temps de vérifier si la clé était mise sur la porte. Rassuré, il se recoucha. Il se mit à masser timidement le ventre rond de la jeune femme.
"Il pèse déjà, là?"

"Un peu, mais ca va."
Méline ferma les yeux avec délice, un sourire aux lèvres.
"Ca fait du bien."
Son ventre se détendait encore sous les mains délicates de son amant. Le bébé, lui, cognait à tout va contre les mains de son père.
"Il est plus agité que Maléa au même moment."

"Au moins on sait qu'il est en forme."
Maes dénuda avec douceur le ventre de sa belle. Il observa son ventre qui se déformait sous les coups. Il y posa délicatement ses lèvres et y déposa un baiser.
"Tu crois que ce sera un garçon?"
Il reprit ses massages avec une grande tendresse.

Méline passa une main dans les cheveux de Maes en souriant.
"Je ne sais pas... Peut être."
Elle regarda à nouveau son ventre.
"Pour prétendre à un héritage il serait mieux que ce soit un garçon."
Elle rouvirt un oeil et le regarda. Son époux à elle, en tout cas voulait un garçon.

Maes haussa les épaules.
"On ne peut pas choisir. C'est aussi bien si c'est une petite fille."
Il plongea son regard dans celui de sa belle.
"Comment a-t-il réagi à la nouvelle?"

"Il était surpris, il me pensait stérile."
Elle eut un sourire en coin.
"Finalement, il est content. Il attends avec impatience un petit héritier."
Méline plongea son regard dans celui de Maes.
"Il faut que je te montre quelque chose."
Elle se redressa doucement et lui prit la main. Elle retira ses magnifiques haut d'un tiroir, les mit au dessus de la commode, puis elle retira le fond du tiroir. Il y avait un double fond, et ce double fond était rempli de pièces de toutes sortes.
"Quand on partira d'ici, je ne pourrais pas tout prendre. Il faut que tu m'aides à les sortir discretement du chateau."
La jeune femme se tourna vers lui. Il semblait sous le choc de voir tant d'argent alors que lui vivait plus ou moins dans la misère.

Maes resta interdit un bon moment devant tant d'argent.
"Je... vais faire de mon mieux. Mais il ne faut pas qu'on me trouve avec autant en poche. On pensera à un vol."
Il leva les yeux vers Méline.
"Tout ça... d'où ça vient?"

"Tu le prendras petit à petit."
Elle regarda l'argent elle aussi.
"Ca vient du fond de ses poches, du reste de ses bourses, un peu du coffre, mais il en reste encore plein, plein plein."
Méline regarda Maes.
"Ma famille est très riche, et la sienne l'est presque autant. Ce n'est qu'une infime part de ce que nous avons. Si j'en avais le droit, j'aiderai les villageois alentour, au lieu de sous payer les domestiques et les engrosser...."

"Je vois..."
Maes resta pensif.
"Il va falloir que je cherche un Royaume d'accueil avec plus d'acharnement encore. Le temps passe vite."
Il se mordit la lèvre.
"J'espère que tout ira bien pour vous deux à l'accouchement."

"Moi aussi mon coeur."
La jeune femme sortit quelques pièces, puis referma le tiroir avec une grande attention.
"Je te fais confiance pour notre chez nous prochain. Tu devrais avoir de quoi faire avec ce que j'ai récupéré. On pourra vivre tranquille un moment..."

"Il n'y a pas de doute. Enfin, à condition de bien se cacher."
Maes prit la bourse qu'elle lui tendait.
"Je chercherais quand même du travail. Il ne faudrait pas épuiser nos réserves."
Il eut un petit rire nerveux.
"Je ne savais pas que c'était possible d'avoir autant d'argent."

"Ca n'apporte pas que le bonheur. L'argent change les gens."
Elle lui caressa doucement le bras.
"Il faut de l'argent pour vivre, mais en avoir autant que nous en avons dans le chateau, c'est mauvais."
Méline retourna s'asseoir sur le lit.
"Et si tu restais dormir là ?"
Elle eut un petit rire, elle savait que ce n'était pas possible.

Maes lui décocha un regard aigu.
"Tu sais bien que ce n'est pas possible."
Il cacha soigneusement la bourse, puis soupira.
"Il est temps pour moi d'y aller, je pense."

Méline le regarda.
"Déjà ?"
Elle regarda dehors alors que le soleil se mettait à décliner.
"Il est déjà tard."
Elle ferma les yeux en soupirant puis se redressa vivement.
"Mince ! Je devais aller voir mon mari ! J'ai completement oublié !"
La poignet de la porte se tourna, mais elle était close.
"Méline ? Je t'attends depuis longtemps. Ouvre la porte."
C'était la voix grave de son époux. Elle laissa le soin à Maes d'ouvrir la porte. Elle adressa un sourire totalement fou à son mari alors qu'elle était sous les draps.
"Je me sentais un peu fatiguée. J'ai demandé à mon valet de fermer la porte et de rester au cas où."
Elle laissa l'homme s'approcher, puis il l'embrassa. Elle était désolée que Maes voit ça.
"Tu peux venir ou tu as besoin de repos encore ?"
"Je vais venir."

Maes s'était crispé en voyant l'homme agir de la sorte avec celle qu'il aimait, mais il n'en laissa rien paraître. De plus, il avait l'air respectueux avec elle. Peut-être à cause du gros ventre qu'on devinait sans le moindre mal sous la couverture... Le noble se tourna vers lui et le chassa d'un geste, comme on le ferait avec une mouche importune.
"Tu peux nous laisser."
"Bien maître."
Maes s'inclina et sortit en refermant la porte derrière lui.

Méline se laissa conduire hors de la chambre par son époux. Il était plus doux depuis qu'elle était enceinte, ça la rassuré.
"Nous allons manger maintenant. Il est temps. Demain le chatelain du royaume voisin viendra avec sa femme et leur deux enfants. Il faut que tu sois là. Ils verront que notre succession est en route. C'est un bon point."
Un peu plus loin dans le couloir, ils croisèrent Maes. Méline lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, lui disant qu'il pouvait rentrer sans crainte. Elle n'aimait pas cette situation, surtout depuis que son époux avait des élans d'affection, meme si c'était mieux que les giffles.