Problèmes [neutre, privé Maes]

Maes alla voir de quoi il retournait quand il entendit sangloter. Il trouva sans grande surprise sa bien-aimée. Cependant, il ignorait la raison de ses sanglots. Il avisa le seau, et grimaça.
"Je crois que je vais jeter ça sur le tas de fumier."
Il alla le faire, puis revint la voir.
"Qu'est-ce qui se passe?"

Méline était assise sur la derniere marche de l'escalier. Elle leva légérement son regard vers lui.
"Il y a un problème Maes..."
Elle s'accrocha à son bras et se releva avant de se serrer contre lui.
"Je suis enceinte..."
Elle eut un sanglot.
"On va avoir un nouveau bébé..."

Maes fit la grimace.
"Aïe... Il ne fallait pas..."
Il se tut. Une chose était à savoir.
"Es-tu sûre qu'il est de moi?"

Méline aquiesça doucement en essayant de se calmer.
"J'ai tout retourné dans ma tête, et il est de toi, c'est sûr..."
Elle soupira légérement et s'agrippa à son haut sans bouger.
"On va s'en occuper tout les deux, n'est ce pas ?"

"Je ne pense pas que ça va être possible..."
Maes lui caressa le dos.
"J'aurais dû être plus prudent."
Il réfléchit.
"Est-ce que ton époux a des chances de croire qu'il est de lui? Physiquement parlant, en tout cas. Pour les dates, on peut tricher."

Méline se tendit légérement dans ses bras.
"Il pourrait mais je ne veux pas."
Elle secoua négativement la tête et fourra son visage contre le torse de Maes. Ses sanglots reprirent de l'ampleur.
"Je ne veux pas rester avec lui."

"Je crois qu'il n'y a pas le choix. Nous ne pouvons pas partir. Il nous donnerait la chasse. Nous n'avons pas les moyens non plus. Et ce serait dangereux pour le bébé."
Maes lui releva le menton.
"Tu veux le garder?"
Il y avait aussi l'autre solution: s'en défaire, afin de supprimer tous les problèmes.

Méline acquiesça doucement.
"Il est de toi. Je ne peux pas le supprimer."
Elle s'accrocha à lui.
Ne me laisse pas avec lui. Je ne veux plus..."
Elle parla pour elle cette fois.
"Il est fou..."
Elle se remit à pleurer.

"Allons, ne dramatise pas. Il veut un héritier. Ca peut très bien se passer..."
Maes lui déposa un baiser sur le front.
"Si tu l'enlevais, nous n'aurions plus de soucis."
Il la serra doucement contre lui. Il savait qu'elle ne voulait pas ça.

Méline le regarda un instant avant de détourner le regard.
"C'est très dur de se séparer d'un enfant, je ne pourrai pas le faire en sachant que c'est le tien."
La jeune femme lui caressa doucement le torse pour se calmer. Elle pouvait sentir son coeur battre calmement.
"Maes... Mon mari... il m'a fait du mal."
Elle se serra à nouveau contre lui. C'était pour ça qu'elle pleurait. Elle ne voulait plus rester là.

Maes se tendit.
"Qu'est-ce qu'il t'a fait?"
Il plongea son regard dans le sien. Il n'hésiterait pas à tuer son rival s'il menaçait la vie de Méline et de leur enfant à naître.
"J'ai besoin de savoir."

Méline ferma les yeux. Elle avait honte.
"Il était ivre et... il m'a battu."
Elle se sépara légérement de lui, ne se sentant pas digne, se sentant souillé.
"Il m'a violé... et j'ai peur d'y retourner."
La jeune femme pleura dans ses mains, loin de Maes.

"C'était déjà arrivé avant?"
Maes la reprit contre lui. Il avait les mâchoires serrées de colère.
"Il a osé te..."
Il se tut. Malgré tout, elle n'avait pas le choix. Elle devait y retourner.

"C'est la premiere fois... Il est devenu fou."
Elle inspira doucement sa douce odeur qu'elle aimait tant.
"Il... a passé une mauvaise semaine et il a passé sa mauvaise humeur sur moi."
Méline se laissa bercer, alors qu'elle était encore secouée de sanglots.
"Et puis il... a été violent quand il..."
Elle se doutait qu'il avait compris.
"... J'ai eu très mal..."

"Il ne faut pas que ça se reproduise."
Maes s'appliquait à la calmer. Ce n'était pas facile.
"Malheureusement, il faut que tu restes. Tant que nous sommes ici, tu devrais avoir une grossesse sereine et protégée, ce qui est l'idéal pour le bébé."
Il posa sa joue contre la tête de la jeune femme.

Méline ferma les yeux et se calma doucement.
"Qu'est ce que je dois faire si il recommence ?"
Elle redressa son regard vers lui. ëtre obligé d'être avec son époux la rendait dejà coupable, mais là, c'était pire.
"J'ai vraiment eut peur. Il est fort et lourd..."

"Essaye de te défendre, de le ramener à la raison, ou de crier à l'aide. Tant que ça ne te met pas en danger, en tout cas."
Maes soupira.
"Mais pour le bébé, il vaut mieux une naissance sécurisée. Si tu veux le garder, bien sûr."
Il enfouit ses lèvres dans sa chevelure.
"Il risque de croire que le bébé vient de lui? Nous nous ressemblons assez?"

"Vous etes très differents, mais assez musclé tout les deux, et les cheveux noirs..."
Elle soupira.
"J'espere que ça ne se reproduira plus..."
Méline leva son regard sur lui et lui posa un baiser sur le menton.
"Je t'aime Maes, de tout mon coeur."

"Moi aussi."
Maes réfléchit.
"Peut-être qu'on pourra tenter de partir quand le bébé sera né et aura grandi. Mais il ne faudra pas qu'on nous retrouve, parce qu'on va nous chercher."
Il soupira.
"Et il nous faudra de l'argent."

"J'en cache depuis déjà un moment. Je t'en donne une partie, et l'autre, elle est dans une saccoche."
Elle lui adressa un timide sourire.
"On s'enfuira tout les trois et on vivra heureux."
Méline lui posa une main sur le torse.
"Tu t'y connais mieux que moi, tu devrais chercher un royaume où on sera bien, et en sécurité surtout."

"Oui. Mais dans un premier temps, pas de fuite. Bébé doit bien grandir."
Maes lui posa doucement une main sur le ventre.
"Tu es sûre et certaine d'être prête à le porter et à lui donner le jour? Sans parler de l'élever?"
Il posa son front contre le sien.
"Nous avons grandi et mûri, mais notre situation est délicate."

Méline l'embrassa doucement.
"Je suis sure. Je ne veux pas passer toute ma vie de cette maniere."
Elle hésita puis continua.
"Je suis prete à le tuer si cela peut faire notre bonheur."
La pauvre était encore sous le choc, et elle disait des choses idiotes.

"Tuer qui? Le bébé?"
Maes fronça un sourcil. Il ne comprenait plus rien.
"J'ai un peu de mal à te suivre là."
Il lui lança un regard interrogateur.

"non, mon mari..."
Elle baissa la tête.
"Il faudrat remettre nos calins à un peu plus tard mon coeur."
La jeune femme lui posa un baiser sur la joue.
"On va s'en sortir..."